Regard curieux sur une capitale en MOUVEMENTS

°théâtre°danse°performances°musique°acrobaties°bruit°mots°


.

lundi 2 mars 2009

On n'est pas bien là...


Paisibles... à la fraîche, décontractés du gland. Et on bandera quand on aura envie de bander..." Gérard Depardieu, les Valseuses, Bertrand Blier, 1974. Le premier grand rôle de Depardieu, un film culte, provoc', mi loubard, mi burlesque. La France pompidolienne en prend pour son grade. La légende Depardieu commence. Pas étonnant qu'il ait été choisi pour ouvrir la rétrospective Depardieu hier soir à l'Arsenal, à l'occasion des 60 ans de l'acteur. Et alors, que retient-on d'une filmographie de 170 films d'un acteur devenu monument national ? Pioche t-on dans le cinéma d'auteur des Truffaut, Godard, Duras, Pialat? Dans le cinéma populaire des Obélix et Cyrano?. L'Arsenal n'a pas tranché, et préférer balayer le spectre, large, très large, des rôles de Depardieu, en penchant tout de même vers les premiers films. Trois Pialat, "Loulou", "Sous le Soleil de Satan" qui rafla la Palme d'Or en 1987, et le Garçu, dernier film du réalisateur, deux Blier, "Les Valseuse"s et "Buffet Froid", deux Truffaut, "la Femme d'à Côté" et "Le dernier Métro", un Téchiné "Les temps qui changent' qui marque les retrouvailles du couple Deneuve-Depardieu, deux Duras, "Le camion" et "Nathalie Granger," un Resnais "Mon oncle d'Amérique". "Cyrano de Bergerac" de Rappeneau pour le film historique - genre très prisé par Depardieu dans les années 90-2000- ,"Obélix : mission Cléopâtre" de Chabat pour la grosse comédie populaire, "Quand j'étais chanteur" de Xavier Giannoli, pour le jeune cinéma français. Bon résumé auquel il manque tout de même les duos avec Pierre Richard, les Pagnol et Trop belle pour toi. A l'écran on peut le voir en ce moment en France dans "Bellamy", de Claude Chabrol. Il ne sera pas montré à l'Arsenal, mais les Berlinois ont eu droit à la première mondiale à la Berlinale où Chabrol est venu fêter ses 50 ans de cinéma. Très bizarrement ces deux-là n'avaient encore jamais travaillé ensemble. Dans Bellamy la rencontre fonctionne à merveille. La carrure a beau s'élargir - 140 kilos ça pose son homme - Depardieu déplace avec grâce sa carcasse, habille de sensualité ce commissaire en vacances. "J'ai fait le film en pensant à lui, confiait Chabrol à Berlin. D'habitude je n'écris jamais pour des acteurs, mais là je voulais aussi montrer un peu de Gérard". A lire, l'interview accordée à Télérama et le portrait d'Arte qui lui a consacré le week-end dernier un portrait-entretien "Gérard Depardieu, ma vie".

Rétrospective Gérard Depardieu à l'Arsenal, mars 2009.
"Les Valseuses " de Bertrand Blier, 1974, le 13 mars.
"Nathalie Granger" de Marguerite Duras, 1972, les 6 et 8 mars."
"Le Camion" de Marguerite Duras, 1977, les 3 et 13 mars.
"Buffet froid" de Bertrand Blier, 1979, les 4 et 9 mars.
"Loulou" de Maurice Pialat, 1979, les 7 et 18 mars.
"Le dernier métro" de François Truffaut, 1980, les 7 et 19 mars.
"Danton" d'Andrezj Wajdas, 1982, les 10 et 30 mars.
"La femme d'à côté" de François Truffaut, 1981, les 11 et 14 mars.
"Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat, 1987, les 14 et 28 mars.
"Cyrano de Bergerac" de Jean-Paul Rappeneau, 1989, les 17 et 29 mars.
"Quand j'étais chanteur", de Xavier Giannoli, 2007, les 20 et 22 mars.
"Le Garçu", de Maurice Pialat, 1995, les 20 et 22 mars.
"Mon oncle d'Amérique" d'Alain Resnais, 1980, les 21 et 27 mars.
"Les temps qui changent" d'André Téchiné, 2004n les 21 et 25 mars.
"Obélix : mission Cléopâtre" d'Alain Chabat, 2002, le 31 mars.

Aucun commentaire: